lundi 28 avril 2008

couteau de poche

Historique du couteau de poche

Couteau en silex

Le caractère sigilaire de 刀 provient du pictogramme représentant un ancien couteau en bronze
Les premiers couteaux faits de pierre, silex notamment, sous forme d'éclats bruts, sont datés d'il y a environ 25 000 ans. Ils étaient parfois en os aussi. À cette époque, le couteau sert aussi bien d'outil que d'arme.

Dès l'âge du bronze, les couteaux sont faits en métal et sont pour la première fois munis d'une poignée. Les Romains fabriquent les premières lames en acier comme ils fabriquent aussi à partir du Ier siècle les premiers couteaux à lame repliable.

Au XIVe siècle, ils étaient couramment utilisés comme fourchettes et c'est à l'apparition de la fourchette que les couteaux prirent un bout rond pour différencier les usages.
Les matériaux utilisés pour fabriquer les couteaux évoluèrent au fur et à mesure de la maîtrise de la métallurgie. Ainsi en 1921 sont produits aux États-Unis les premiers couteaux en acier inoxydable.

Les techniques de trempe permettent, comme pour d'autres outils, de rendre le métal plus dur et plus résistant, autorisant des lames plus fines et plus tranchantes.
Les couteaux à dents apparaissent plus tard.
Petit, facile à fabriquer comme à transporter, il fait partie de l'équipement de base de tous ceux qui peuvent en avoir l'usage, dont chasseurs, militaires, artisans, cuisiniers, etc.

Types de couteaux de poche

Couteaux automatiques
Les couteaux à ouverture automatique , ou plus populairement crans d'arrêt[2], sur lesquels on appuie sur un bouton pour faire sortir la lame.
Il y des lames qui s'ouvrent sur le côté, italiens —pas réparables—, français —réparables— et allemands avec une grosse languette à la place du bouton —réparables—.
Il y a les lames qui surgissent sur le devant, en poussant une languette : américain, qui a une forme de briquet bic, en plus long, plus épais et en métal.

Couteaux de cuisine et tranchoirs
Ce couteau est un outil. Les couteaux de cuisine permettent d'éplucher (couteau d'office), de couper de larges tranches de viande (couteau de cuisine), ou de fines tranches (couteau à découper), de désosser, de couper du pain ou des tomates, etc.
Chaque couteau a été conçu pour un travail précis :
Chef
Découpeur (lame plus longue et plus fine)
Santoku (couteau Chef japonais, plus court)
Deba (pour lever les filets de poisson)
Filet de sole (lame flexible)
Sashimi (lame dure, pour sushis)

Couteaux de table
couteau à viande
couteau à poisson
couteau de table, d'environ vingt-quatre centimètres
couteau à dessert, d'environ vingt centimètres
couteau à fruit, d'environ dix-sept centimètres
couteau à pamplemousse, à la lame arquée
couteau à fromage, à pointe fourchue
couteau à beurre, à l'extrémité arrondie
couteau à pain, long et denté

couteau suisse
Avant l'invention de l'acier inoxydable, on distinguait couteau à dessert et couteau à fruit par la nature de leur lame : l'acier pour le premier et l'argent pour le second. En effet, les fruits étant acides et donc susceptibles d'oxyder le métal, les lames des couteaux à fruits étaient en argent, métal plus facile à désoxyder que l'acier.

Couteaux de voyage et couteaux pliants
Certains couteaux destinés à être transportés sont conçus de manière à ce que la lame se replie dans le manche. Ceci permet de ne pas abîmer le tranchant de la lame tout en protégeant le porteur. Quelques exemples de tels couteaux :
Opinel (marque déposée)
Laguiole
Sabatier
Balisong (couteau papillon)
Canif
Douk douk
Victorinox
Vendetta, nom d'un modèle de couteau corse
Dans cette catégorie rentre aussi bon nombre de couteaux régionaux :
Alpin
Alsacien ou Massu
Aubrac
Aveyronnais
Berger
Charolais
Charretier
Donjon
Garonnais
Gouttière
Issoire
Langres
Le Thiers
London (couteau de marin breton)
Mineur
Nontron
Os de mouton
Piétin
Pradel
Rouennais
Savoyard
Tiré-droit
Tonneau
Yssingeaux

Couteaux droits
Couteaux simples et robustes, ils sont généralement de bonne taille. On peut distinguer :
les couteaux militaires comme les poignards, dagues, dirks, kriss et baïonnettes ; les couteaux de trappeurs comme les bowies ou les machettes ; les couteaux de lancer (voir : lancer de couteaux) ; des couteaux d'art comme les couteaux squelettes ou bruts de forge.

Couteaux de survie et couteaux de l'armée suisse ou couteaux multi-lames
Ces couteaux sont destinés à différents usages et comprennent généralement plusieurs lames et outils différents ; dans certains cas, la lame principale présente un côté tranchant et un côté au profil en dents de scie. Les outils que l'on peut trouver sur de tels couteaux sont particulièrement variés, mais rarement tous présents à la fois :
scie
pince
paire de ciseaux
poinçon / aiguille
tournevis
tire-bouchon
décapsuleur
ouvre-boîte
boussole
loupe
pince à échardes
cure-ongles
crochet

Couteaux de chasse
Couteau Bowie
Skinner
Ces couteaux sont destinés à la pratique de la chasse et peuvent soit servir un gibier (c'est-à-dire lui donner la mort), soit à le dépecer une fois mort. Les manches peuvent être en bois, en corne, en métal ou en matière synthétique.

Exemples de couteaux de chasse
Bowie : modèle droit dont le manche en bois est parfois recouvert de cuir. La lame est droite et plus longue que le manche.
Dague : la lame est longue et fine. La dague est destinée à transpercer facilement la peau pour atteindre directement le cœur d'un gibier. Elle peut être dotée d'un manche dont la longueur dépend de la taille des animaux pour laquelle elle est utilisée.
Buck : couteau de forme légèrement arrondie à usage mixte pour le petit gibier ou les poissons.
Skinner : dits aussi dépeceurs, ces couteaux sont conçus pour détacher la peau des gibiers sans abîmer la viande ni percer les viscères.

Couteau de peinture
Les couteaux de peinture sont utilisés en peinture pour faire des empâtements ou plus généralement étaler de la peinture épaisse.

Législation
Les couteaux sont des armes blanches, ce sont donc des armes de catégorie C dans le classement de l'Union européenne. En France, ce sont des armes de 6e catégorie (art. L.2331-1 du Code de la défense et Décret-loi du 18 avril 1939 fixant la régime des matériels de guerre, armes et munitions).
Il faut avoir dix-huit ans pour acquérir un couteau, ou seize ans avec autorisation du responsable légal. Le port et le transport des armes de 6e catégorie sont interdits « sauf motif légitime ». Il semblerait, malgré le flou de la notion de motif légitime, que celle-ci exclue le port à titre préventif en cas d'agression[réf. nécessaire]. Cependant, il semblerait que la jurisprudence (2 arrêts de la cour d'appel de Grenoble), ne considère pas comme comme armes de 6ème catégorie (et donc en accepte le port) les couteaux pliants sans mécanisme de blocage de la lame.

Autres noms du couteau
Le couteau porte différents noms, suivant les régions, l'histoire, les dialectes régionaux, les argots. En voici une liste non exhaustive :
Surin
Schlass :
à la base la bouteille brisée tenue par le goulot et par extension les couteaux en général.

Citations
Isaac Asimov : « Les couteaux ont une lame et surtout un manche, afin qu'on puisse les utiliser sans risque ». Il a fait cette citation pour justifier Les trois lois de la robotique
Georg Christoph Lichtenberg : « Un couteau sans lame auquel ne manque que le manche »

Coutume
D'après le Livre des superstitions, comme tous les objets pointus ou tranchants (ciseaux, aiguille, épingle), offrir un couteau coupe l’amitié ou l’amour à moins de l’« échanger » contre une pièce de monnaie[3].

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